Nous faisons le point sur les actualités digitales qui ont marqué cette 14ᵉ semaine 2023 dans le monde du numérique.
TikTok lance bientôt son concurrent d’Instagram en France
Alors que la popularité de TikTok et ses liens avec le gouvernement chinois continuent de susciter la méfiance des autorités qui restreignent de plus en plus son usage et menacent dans certains cas l’application de blocage – son éditeur ByteDance poursuit sa stratégie de conquête. La firme prépare le lancement aux Etats-Unis et au Royaume-Uni d’un réseau social qui concurrence directement Instagram : Lemon8.
La firme cherche en ce moment à recruter des influenceurs pour l’aider à lancer l’application dans ces pays dans le courant de l’année 2023. Lemon8 existe en fait dans plusieurs pays d’Asie depuis 2020 et a déjà conquis plus de 5 millions d’utilisateurs quotidiens. Le réseau social permet, contrairement à TikTok d’uploader des photos – tout en éditorialisant l’expérience autour de sujets à même de séduire : beauté, mode et bien-être.
L’Europe vers un blocage complet de ChatGPT ?
L’agent conversationnel d’OpenAI, ChatGPT, pourrait, d’ici les prochaines semaines, être temporairement bloqué en Allemagne. Comme en Italie, l’entreprise serait accusée de ne pas respecter le Règlement général sur la protection des données (RGPD). Ce nouveau blocage devrait inciter d’autres pays européens à suivre.
Le 31 mars dernier, l’Italie a bloqué l’accès à ChatGPT et a demandé à OpenAI de régulariser sa situation sur la collecte des informations personnelles des utilisateurs. Les régulateurs accusent l’entreprise américaine sur deux points : la non-vérification de l’âge des utilisateurs et l’absence de base juridique justifiant la collecte et le stockage des données pour entraîner l’intelligence artificielle (IA). Suspectant des manquements au RGPD similaires, les autorités de la protection des données françaises et allemandes ont contacté leurs homologues italiens pour échanger sur le sujet.
RGPD : un nouveau formulaire pour refuser le tracking sur les réseaux META
À partir de mercredi prochain, Meta permettra aux utilisateurs de Facebook et d’Instagram en Europe de refuser le traçage de leurs données. À ce jour, les réseaux sociaux de Meta recueillent de nombreuses informations personnelles comme les contenus consommés, le temps de visionnage des vidéos ou le taux de clic, afin de produire des profils d’intérêt et diffuser des publicités ciblées.
Pour introduire ce changement, la société de Mark Zuckerberg mettra à disposition des internautes un formulaire à remplir, qui leur permettra d’opter pour un ciblage basé uniquement sur des catégories larges comme la localisation ou la tranche d’âge.
Toutefois, ce document ne semble pas conçu pour faciliter le changement de formule. En effet, les utilisateurs devront renseigner les raisons pour lesquelles ils souhaitent limiter le ciblage de leurs données, suite à quoi Meta étudiera la demande. Une procédure visiblement conçue pour être dissuasive.
